La Suisse, coffre-fort du dictateur érythréen

Depuis 1993, Issayas Afeworki fait régner la terreur sur l’Erythrée, aussi surnommée la Corée du Nord de l’Afrique. Alors que la population ne pense qu’à fuir, le président amasse patiemment un joli magot, qu’il place discrètement à l’étranger, notamment en Suisse.

La Suisse est une destination prisée des Erythréens. Tous les jours, par dizaines, des réfugiés venus de ce petit Etat de la corne de l’Afrique s’amassent aux frontières du Tessin, cherchant par tous les moyens à échapper à l’enfer et à gagner la liberté dont ils rêvent depuis des années. Avec plus de 2300 ressortissants arrivés entre avril et juin 2015, l’Erythrée est désormais le premier pays d’origine des requérants d’asile en Suisse.

Mais notre nation est aussi appréciée pour d’autres raisons que sa démocratie. Les Erythréens plus aisés, proches du dictateur Issayas Afeworki, aiment à fréquenter les établissements bancaires de la place helvétique pour gérer leurs affaires et enrichir les poches de leur charismatique leader.

L’enquête de L’Hebdo montre qu’une partie des recettes d’Asmara provenant des activités illégales du régime a transité par le biais de comptes à Genève et à Zurich, notamment à UBS. Les sommes se comptent en dizaines de millions.

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